« La terre qui ne sera pas défendue sera perdue ».

Ces mots de Dolorès tintent comme un leitmotiv et mobilisent la lutte pour la sauvegarde des Jardins ouvriers d’Aubervilliers, mais pour combien de temps encore ?
Aubervilliers est une ville qui compte 44% de pauvreté subie par sa population (https://www.inegalites.fr/Quel-est-le-taux-de-pauvrete-dans-ma-commune) Après plus d’un an à tenter de survivre aux assauts de la crise sanitaire et alors que cette pauvreté est inhérente au capitalisme vorace, ce dernier s’attaque au peu de sérénité, de sociabilisation et de subsistance qu’avaient pu préserver les classes populaires. Les Jardins des Vertus sont menacés par un projet de Solarium qui devance un projet d’écoquartier gentrificateur qui expulserait les jardinier·es·x.



Les bétonneurs ont l’aval de Valérie Pecresse et d’Anne Hidalgo, premières responsables, qui se sont données pour mission narcissique de porter les projets du Grand Paris et des JO-2024 comme un étendard de leur mandat. Aval également de la Maire d’Aubervilliers qui voit probablement là un moyen de transformer sa ville en une moderne cité embourgeoisée. Les promoteurs ont ainsi le champ libre et sont absous de leurs forfaits écocides. Tou·tes·x les être sentient·es·x, tou·tes·x les vivant·es·x terrien·nes et souterrain·nes ne font bien-sûr pas partie du cercle de considération des promoteurs et des instances administratives tant qu’iels ne sont pas riches et bourgeois dont l’ADN est structuré par la conscience de propriété et trouve sa raison être dans l’appropriation. C’est donc une expropriation continuelle que subissent les classes populaires et tou·tes·x les opprimé·es·x, animaux humains ou non humains. Classisme et spécisme détruisent les milieux de vies.



Pourtant des alternatives sont possibles, tout comme pour le triangle de Gonesse avec le projet CARMA. L’amputation du Jardin des Vertus est évitable en installant le Solarium sur le toit de la piscine et cette semaine est décisive dans la lutte pour la préservation de cette parcelle. En effet, le bail de l’association ayant pris fin, la zone des Jardins ouvriers des Vertus tant convoitée pour commencer son démantèlement est maintenant sous gestion de Grand Paris Aménagement. Les ballots de paille qui constituent un rempart bien fragile, peuvent subir à tout moment l’assaut des bulldozers. Aujourd’hui les jardinier·es·x veulent éviter la construction de la palissade de travaux et l’isolement de la zone qui laisserait le champ libre aux engins. A terme les jardins risquent de disparaître, détruits par les voraces.


A l’heure où l’on parle de nécessité de préserver les écosystèmes, les milieux qui abritent les humain·es·x et les autres animaux, le collectif de sauvegarde des Jardins des Vertus espère assez de soutien pour faire barrière aux engins de morts et continuer les négociations vers une alternative sans dommage irréversible sur le site.


Parmi les acteur·ices·x de la lutte :


Collectif des Jardins Ouvriers d'Aubervilliers : https://www.facebook.com/JardinsAubervilliers

Saccage 2024 : https://www.facebook.com/saccage2024

Brigades de Solidarité Populaire : https://www.brigades.info/fr/