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Livres audio par Audiolude

  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 17 - Une forêt sous-marine - Jules Verne

    16 MAR 2024 · Première partie - chapitre 17 : Une forêt sous-marine Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Nous étions enfin arrivés à la lisière de cette forêt, sans doute l’une des plus belles de l’immense domaine du capitaine Nemo. Il la considérait comme étant sienne, et s’attribuait sur elle les mêmes droits qu’avaient les premiers hommes aux premiers jours du monde. D’ailleurs, qui lui eût disputé la possession de cette propriété sous-marine ? Quel autre pionnier plus hardi serait venu, la hache à la main, en défricher les sombres taillis ?Cette forêt se composait de grandes plantes arborescentes, et, dès que nous eûmes pénétré sous ses vastes arceaux, mes regards furent tout d’abord frappés d’une singulière disposition de leurs ramures, — disposition que je n’avais pas encore observée jusqu’alors.Aucune des herbes qui tapissaient le sol, aucune des branches qui hérissaient les arbrisseaux, ne rampait, ni ne se courbait, ni ne s’étendait dans un plan horizontal. Toutes montaient vers la surface de l’Océan. Pas de filaments, pas de rubans, si minces qu’ils fussent, qui ne se tinssent droit comme des tiges de fer. Les fucus et les lianes se développaient suivant une ligne rigide et perpendiculaire, commandée par la densité de l’élément qui les avait produits. Immobiles, d’ailleurs, lorsque je les écartais de la main, ces plantes reprenaient aussitôt leur position première. C’était ici le règne de la verticalité.Bientôt, je m’habituai à cette disposition bizarre, ainsi qu’à l’obscurité relative qui nous enveloppait. Le sol de la forêt était semé de blocs aigus, difficiles à éviter. La flore sous-marine m’y parut être assez complète, plus riche même qu’elle ne l’eût été sous les zones arctiques ou tropicales, où ses produits sont moins nombreux. Mais, pendant quelques minutes, je confondis involontairement les règnes entre eux, prenant des zoophytes pour des hydrophytes, des animaux pour des plantes. Et qui ne s’y fût pas trompé ? La faune et la flore se touchent de si près dans ce monde sous-marin !J’observai que toutes ces productions du règne végétal ne tenaient au sol que par un empâtement superficiel. Dépourvues de racines, indifférentes au corps solide, sable, coquillage, test ou galet, qui les supporte, elles ne lui demandent qu’un point d’appui, non la vitalité. Ces plantes ne procèdent que d’elles-mêmes, et le principe de leur existence est dans cette eau qui les soutient, qui les nourrit. La plupart, au lieu de feuilles, poussaient des lamelles de formes capricieuses, circonscrites dans une gamme restreinte de couleurs, qui ne comprenait que le rose, le carmin, le vert, l’olivâtre, le fauve et le brun. Je revis là, mais non plus desséchées comme les échantillons du Nautilus, des padines-paons, déployées en éventails qui semblaient solliciter la brise, des céramies écarlates, des laminaires allongeant leurs jeunes pousses comestibles, des néréocystées filiformes et fluxueuses, qui s’épanouissaient à une hauteur de quinze mètres, des bouquets d’acétabules, dont les tiges grandissent par le sommet, et nombre d’autres plantes pélagiennes, toutes dépourvues de fleurs. « Curieuse anomalie, bizarre élément, a dit un spirituel naturaliste, où le règne animal fleurit, et où le règne végétal ne fleurit pas ! »
    19m 44s
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 16 - Promenade en plaine - Jules Verne

    24 JAN 2024 · Première partie - chapitre 16 : Promenade en plaine Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Cette cellule était, à proprement parler, l’arsenal et le vestiaire du Nautilus. Une douzaine d’appareils de scaphandres, suspendus à la paroi, attendaient les promeneurs.Ned Land, en les voyant, manifesta une répugnance évidente à s’en revêtir.« Mais, mon brave Ned, lui dis-je, les forêts de l’île de Crespo ne sont que des forêts sous-marines !— Bon ! fit le harponneur désappointé, qui voyait s’évanouir ses rêves de viande fraîche. Et vous, monsieur Aronnax, vous allez vous introduire dans ces habits-là ?— Il le faut bien, maître Ned.— Libre à vous, monsieur, répondit le harponneur, haussant les épaules, mais quant à moi, à moins qu’on ne m’y force, je n’entrerai jamais là-dedans.— On ne vous forcera pas, maître Ned, dit le capitaine Nemo.— Et Conseil va se risquer ? demanda Ned.— Je suis monsieur partout où va monsieur, » répondit Conseil.Sur un appel du capitaine, deux hommes de l’équipage vinrent nous aider à revêtir ces lourds vêtements imperméables, faits en caoutchouc sans couture, et préparés de manière à supporter des pressions considérables. On eût dit une armure à la fois souple et résistante. Ces vêtements formaient pantalon et veste. Le pantalon se terminait par d’épaisses chaussures, garnies de lourdes semelles de plomb. Le tissu de la veste était maintenu par des lamelles de cuivre qui cuirassaient la poitrine, la défendaient contre la poussée des eaux, et laissaient les poumons fonctionner librement ; ses manches finissaient en forme de gants assouplis, qui ne contrariaient aucunement les mouvements de la main.Il y avait loin, on le voit, de ces scaphandres perfectionnés aux vêtements informes, tels que les cuirasses de liège, les soubrevestes, les habits de mer, les coffres, etc., qui furent inventés et prônés dans le xviiie siècle.Le capitaine Nemo, un de ses compagnons, — sorte d’Hercule, qui devait être d’une force prodigieuse, — Conseil et moi, nous eûmes bientôt revêtu ces habits de scaphandres. Il ne s’agissait plus que d’emboîter notre tête dans sa sphère métallique. Mais, avant de procéder à cette opération, je demandai au capitaine la permission d’examiner les fusils qui nous étaient destinés.
    17m 51s
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 15 - Une invitation par lettre - Jules Verne

    17 JAN 2024 · Première partie - chapitre 15 : Une invitation par lettre Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Le lendemain, 9 novembre, je ne me réveillai qu’après un long sommeil de douze heures. Conseil vint, suivant son habitude, savoir « comment monsieur avait passé la nuit, » et lui offrir ses services. Il avait laissé son ami le Canadien dormant comme un homme qui n’aurait fait que cela toute sa vie.Je laissai le brave garçon babiller à sa fantaisie, sans trop lui répondre. J’étais préoccupé de l’absence du capitaine Nemo pendant notre séance de la veille, et j’espérais le revoir aujourd’hui.Bientôt j’eus revêtu mes vêtements de byssus. Leur nature provoqua plus d’une fois les réflexions de Conseil. Je lui appris qu’ils étaient fabriqués avec les filaments lustrés et soyeux qui rattachent aux rochers les « jambonneaux, » sortes de coquilles très abondantes sur les rivages de la Méditerranée. Autrefois, on en faisait de belles étoffes, des bas, des gants, car ils étaient à la fois très moelleux et très chauds. L’équipage du Nautilus pouvait donc se vêtir à bon compte, sans rien demander ni aux cotonniers, ni aux moutons, ni aux vers à soie de la terre.Lorsque je fus habillé, je me rendis au grand salon. Il était désert.Je me plongeai dans l’étude de ces trésors de conchyliologie, entassés sous les vitrines. Je fouillai aussi de vastes herbiers, emplis des plantes marines les plus rares, et qui, quoique desséchées, conservaient leurs admirables couleurs. Parmi ces précieuses hydrophytes, je remarquai des cladostèphes verticillées, des padines-paon, des caulerpes à feuilles de vigne, des callithamnes granifères, de délicates céramies à teintes écarlates, des agares disposées en éventails, des acétabules, semblables à des chapeaux de champignons très-déprimés, et qui furent longtemps classées parmi les zoophytes, enfin toute une série de varechs.La journée entière se passa, sans que je fusse honoré de la visite du capitaine Nemo. Les panneaux du salon ne s’ouvrirent pas. Peut-être ne voulait-on pas nous blaser sur ces belles choses.La direction du Nautilus se maintint à l’est-nord-est, sa vitesse à douze milles, sa profondeur entre cinquante et soixante mètres.Le lendemain, 10 novembre, même abandon, même solitude. Je ne vis personne de l’équipage. Ned et Conseil passèrent la plus grande partie de la journée avec moi. Ils s’étonnèrent de l’inexplicable absence du capitaine. Cet homme singulier était-il malade ? Voulait-il modifier ses projets à notre égard ?
    21m 26s
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 14 - Le Fleuve noir - Jules Verne

    1 DEC 2023 · Première partie - chapitre 14 : Le Fleuve noir Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot La portion du globe terrestre occupée par les eaux est évaluée à trois millions huit cent trente-deux milles cinq cent cinquante-huit myriamètres carrés, soit plus de trente-huit millions d’hectares. Cette masse liquide comprend deux milliards deux cent cinquante millions de milles cubes, et formerait une sphère d’un diamètre de soixante lieues dont le poids serait de trois quintillions de tonneaux. Et, pour comprendre ce nombre, il faut se dire que le quintillion est au milliard ce que le milliard est à l’unité, c’est-à-dire qu’il y a autant de milliards dans un quintillion que d’unités dans un milliard. Or, cette masse liquide, c’est à peu près la quantité d’eau que verseraient tous les fleuves de la terre pendant quarante mille ans.Durant les époques géologiques, à la période du feu succéda la période de l’eau. L’Océan fut d’abord universel. Puis, peu à peu, dans les temps siluriens, des sommets de montagnes apparurent, des îles émergèrent, disparurent sous des déluges partiels, se montrèrent à nouveau, se soudèrent, formèrent des continents et enfin les terres se fixèrent géographiquement telles que nous les voyons. Le solide avait conquis sur le liquide trente-sept millions six cent cinquante-sept milles carrés, soit douze mille neuf cent seize millions d’hectares.La configuration des continents permet de diviser les eaux en cinq grandes parties : l’Océan glacial arctique, l’Océan glacial antarctique, l’Océan indien, l’Océan atlantique, l’Océan pacifique.L’Océan pacifique s’étend du nord au sud entre les deux cercles polaires, et de l’ouest à l’est entre l’Asie et l’Amérique sur une étendue de cent quarante-cinq degrés en longitude. C’est la plus tranquille des mers ; ses courants sont larges et lents, ses marées médiocres, ses pluies abondantes. Tel était l’Océan que ma destinée m’appelait d’abord à parcourir dans les plus étranges conditions.
    30m 4s
  • Voyage de Santé, Guy de Maupassant

    25 NOV 2023 · Une nouvelle de Guy de Maupassant Proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot "M. Panard était un homme prudent qui avait peur de tout dans la vie. Il avait peur des tuiles, des chutes, des fiacres, des chemins de fer, de tous les accidents possibles, mais surtout des maladies.Il avait compris, avec une extrême prévoyance, combien notre existence est menacée sans cesse par tout ce qui nous entoure. La vue d’une marche le faisait penser aux entorses, aux bras et aux jambes cassés, la vue d’une vitre aux affreuses blessures par le verre, la vue d’un chat, aux yeux crevés ; et il vivait avec une prudence méticuleuse, une prudence réfléchie, patiente, complète.Il disait à sa femme, une brave femme qui se prêtait à ses manies : « Songe, ma bonne, comme il faut peu de chose pour estropier ou pour détruire un homme. C’est effrayant d’y penser. On sort bien portant ; on traverse une rue, une voiture arrive et vous passe dessus ; ou bien on s’arrête cinq minutes sous une porte cochère à causer avec un ami ; et on ne sent pas un petit courant d’air qui vous glisse le long du dos et vous flanque une fluxion de poitrine. Et cela suffit. C’en est fait de vous. »Il s’intéressait d’une façon particulière à l’article Santé publique, dans les journaux ; connaissait le chiffre normal des morts en temps ordinaire, suivant les saisons, la marche et les caprices des épidémies, leurs symptômes, leur durée probable, la manière de les prévenir, de les arrêter, de les soigner. Il possédait une bibliothèque médicale de tous les ouvrages relatifs aux traitements mis à la portée du public par les médecins vulgarisateurs et pratiques.Il avait cru à Raspail, à l’homéopathie, à la médecine dosimétrique, à la métallothérapie, à l’électricité, au massage, à tous les systèmes qu’on suppose infaillibles, pendant six mois, contre tous les maux. Aujourd’hui, il était un peu revenu de sa confiance, et il pensait avec sagesse que le meilleur moyen d’éviter les maladies consiste à les fuir."
    14m 41s
  • Auprès d'un Mort, Guy de Maupassant

    2 NOV 2023 · Une nouvelle de Guy de Maupassant Proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Dans cette nouvelle, un Allemand atteint de tuberculose attend la mort sur un banc, en lisant son maître Schopenhauer. Il se lie d'amitié avec le narrateur, un Français. Le narrateur admire Schopenhauer, qu'il considère comme "le plus grand saccageur de rêves" de l'humanité, mais il est aussi touché par la solitude et le désespoir du malade. Il assiste à ses derniers moments, où il exprime sa haine de la vie et son mépris des illusions. Cette nouvelle est un chef-d'œuvre de réalisme et de pessimisme, qui montre l'influence de Schopenhauer sur la pensée de Maupassant. Elle nous fait réfléchir sur le sens de l'existence, la souffrance, la mort et le bonheur.
    11m 26s
  • La Chambre 11, Guy de Maupassant

    23 OCT 2023 · Une nouvelle de Guy de Maupassant Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot La Chambre 11 est une nouvelle publiée en 1884 dans le journal Gil Blas, puis reprise dans le recueil Toine. Elle raconte l’histoire de Madame Amandon, une femme mariée à un haut fonctionnaire de province, qui mène une double vie sous le nom de Mademoiselle Clarisse. Elle choisit ses amants parmi les officiers de la garnison locale, qu’elle reçoit discrètement dans la chambre 11 de l’auberge du Cheval d’Or. Mais un jour, son stratagème va se retourner contre elle, lorsqu’un drame se produit dans la chambre où elle a rendez-vous avec son amant. La nouvelle met en scène le thème de l’adultère, cher à Maupassant, avec un ton ironique et cruel. L’auteur dépeint le caractère ardent, décidé et organisé de Madame Amandon, qui contraste avec son apparence modeste et chaste. Il montre aussi les risques et les conséquences de la tromperie, qui peut conduire au scandale et à la mort. La Chambre 11 est une œuvre qui mêle réalisme et suspense, et qui révèle la maîtrise narrative de Maupassant.
    17m 15s
  • Garcon, un bock !... Guy de Maupassant

    14 SEP 2023 · Une nouvelle de Guy de Maupassant Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Cette nouvelle, publiée en 1884 dans la revue Gil Blas, raconte la rencontre fortuite du narrateur avec un ancien camarade de collège, le comte Jean des Barrets, dans une brasserie parisienne. Le narrateur est surpris de voir à quel point son ami a changé : il est devenu un bockeur, un habitué de brasserie qui passe ses journées à boire des bocks de bière et à fumer une pipe. Il apprend que des Barrets a sombré dans cette déchéance volontaire à cause d’un traumatisme d’enfance : il a assisté à une scène violente entre ses parents, où son père, ruiné par ses frasques, a battu sa mère pour obtenir sa fortune. Depuis, des Barrets n’a plus goût à la vie et se laisse mourir à petit feu.La nouvelle est une peinture réaliste et pessimiste de la société du XIXe siècle, où l’argent, le vice et la violence dominent. Maupassant montre la misère morale et physique d’un homme qui a renoncé à son rang, à son honneur et à son avenir, et qui s’enferme dans une routine monotone et dégradante. Le contraste entre le passé brillant et le présent sordide de des Barrets est accentué par le souvenir du narrateur, qui se rappelle de lui comme d’un élève doué et joyeux. Le style de Maupassant est sobre et efficace, il utilise des dialogues vifs et des descriptions précises pour faire vivre les personnages et les lieux. Il crée une atmosphère sombre et oppressante, où le rire se mêle à la tristesse et à l’horreur.
    18m 18s
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre Treize - Quelques chiffres - Jules Verne

    2 AUG 2023 · Première partie - chapitre 13 : Quelques chiffres Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot Un instant après, nous étions assis sur un divan du salon, le cigare aux lèvres. Le capitaine mit sous mes yeux une épure qui donnait les plan, coupe et élévation du Nautilus. Puis il commença sa description en ces termes :« Voici, monsieur Aronnax, les diverses dimensions du bateau qui vous porte. C’est un cylindre très-allongé, à bouts coniques. Il affecte sensiblement la forme d’un cigare, forme déjà adoptée à Londres dans plusieurs constructions du même genre. La longueur de ce cylindre, de tête en tête, est exactement de soixante-dix mètres, et son bau, à sa plus grande largeur, est de huit mètres. Il n’est donc pas construit tout à fait au dixième comme vos steamers de grande marche, mais ses lignes sont suffisamment longues et sa coulée assez prolongée, pour que l’eau déplacée s’échappe aisément et n’oppose aucun obstacle a sa marche.« Ces deux dimensions vous permettent d’obtenir par un simple calcul la surface et le volume du Nautilus. Sa surface comprend mille onze mètres carrés et quarante-cinq centièmes ; son volume, quinze cents mètres cubes et deux dixièmes, — ce qui revient à dire qu’entièrement immergé, il déplace ou pèse quinze cents mètres cubes ou tonneaux.« Lorsque j’ai fait les plans de ce navire destiné à une navigation sous-marine, j’ai voulu, qu’en équilibre dans l’eau il plongeât des neuf dixièmes, et qu’il émergeât d’un dixième seulement. Par conséquent, il ne devait déplacer dans ces conditions que les neuf dixièmes de son volume, soit treize cent cinquante-six mètres cubes et quarante-huit centièmes, c’est-à-dire ne peser que ce même nombre de tonneaux. J’ai donc dû ne pas dépasser ce poids en le construisant suivant les dimensions sus-dites.« Le Nautilus se compose de deux coques, l’une intérieure, l’autre extérieure, réunies entre elles par des fers en T qui lui donnent une rigidité extrême. En effet, grâce à cette disposition cellulaire, il résiste comme un bloc, comme s’il était plein. Son bordé ne peut céder ; il adhère par lui-même et non par le serrage des rivets, et l’homogénéité de sa construction, due au parfait assemblage des matériaux, lui permet de défier les mers les plus violentes.« Ces deux coques sont fabriquées en tôle d’acier dont la densité par rapport à l’eau est de sept, huit dixièmes. La première n’a pas moins de cinq centimètres d’épaisseur, et pèse trois cent quatre-vingt-quatorze tonneaux quatre-vingt-seize centièmes. La seconde enveloppe, la quille, haute de cinquante centimètres et large de vingt-cinq, pesant, à elle seule, soixante-deux tonneaux, la machine, le lest, les divers accessoires et aménagements, les cloisons et les étrésillons intérieurs, ont un poids de neuf cent soixante et un tonneaux soixante-deux centièmes, qui, ajoutés aux trois cent quatre-vingt-quatorze tonneaux et quatre-vingt-seize centièmes, forment le total exigé de treize cent cinquante-six tonneaux et quarante-huit centièmes. Est-ce entendu ?
    20m 2s
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre Douze - Tout par l'électricité - Jules Verne

    4 JUN 2023 · Première partie - chapitre 12 : Tout par l'électricité Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot « Monsieur, dit le capitaine Nemo, me montrant les instruments suspendus aux parois de sa chambre, voici les appareils exigés par la navigation du Nautilus. Ici comme dans le salon, je les ai toujours sous les yeux, et ils m’indiquent ma situation et ma direction exacte au milieu de l’Océan. Les uns vous sont connus, tels que le thermomètre qui donne la température intérieure du Nautilus ; le baromètre, qui pèse le poids de l’air et prédit les changements de temps ; l’hygromètre, qui marque le degré de sécheresse de l’atmosphère ; le storm-glass, dont le mélange, en se décomposant, annonce l’arrivée des tempêtes ; la boussole, qui dirige ma route ; le sextant, qui par la hauteur du soleil m’apprend ma latitude ; les chronomètres, qui me permettent de calculer ma longitude ; et enfin des lunettes de jour et de nuit, qui me servent à scruter tous les points de l’horizon, quand le Nautilus est remonté à la surface des flots.— Ce sont les instruments habituels au navigateur, répondis-je, et j’en connais l’usage. Mais en voici d’autres qui répondent sans doute aux exigences particulières du Nautilus. Ce cadran que j’aperçois et que parcourt une aiguille mobile, n’est-ce pas un manomètre ?— C’est un manomètre, en effet. Mis en communication avec l’eau dont il indique la pression extérieure, il me donne par là même la profondeur à laquelle se maintient mon appareil.— Et ces sondes d’une nouvelle espèce ?— Ce sont des sondes thermométriques qui rapportent la température des diverses couches d’eau.— Et ces autres instruments dont je ne devine pas l’emploi ?— Ici, monsieur le professeur, je dois vous donner quelques explications, dit le capitaine Nemo. Veuillez donc m’écouter. »Il garda le silence pendant quelques instants, puis il dit :« Il est un agent puissant, obéissant, rapide, facile, qui se plie à tous les usages et qui règne en maître à mon bord. Tout se fait par lui. Il m’éclaire, il m’échauffe, il est l’âme de mes appareils mécaniques. Cet agent, c’est l’électricité.— L’électricité ! m’écriai-je assez surpris.— Oui, monsieur.
    18m 47s
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    Le Rosier de Madame Husson, Guy de Maupassant (Livre audio)

    12 NOV 2022 · Nouvelle de Guy de Maupassant proposée par audiolude.fr , narrateur : Alain Couchot "Nous venions de passer Gisors, où je m’étais réveillé en entendant le nom de la ville crié par les employés, et j’allais m’assoupir de nouveau, quand une secousse épouvantable me jeta sur la grosse dame qui me faisait vis-à-vis. Une roue s’était brisée à la machine qui gisait en travers de la voie. Le tender et le wagon de bagages, déraillés aussi, s’étaient couchés à côté de cette mourante qui râlait, geignait, sifflait, soufflait, crachait, ressemblait à ces chevaux tombés dans la rue, dont le flanc bat, dont la poitrine palpite, dont les naseaux fument et dont tout le corps frissonne, mais qui ne paraissent plus capables du moindre effort pour se relever et se remettre à marcher. Il n’y avait ni morts ni blessés, quelques contusionnés seulement, car le train n’avait pas encore repris son élan, et nous regardions, désolés, la grosse bête de fer estropiée, qui ne pourrait plus nous traîner et qui barrait la route pour longtemps peut-être, car il faudrait sans doute faire venir de Paris un train de secours. Il était alors dix heures du matin, et je me décidai tout de suite à regagner Gisors pour y déjeuner. Tout en marchant sur la voie, je me disais : « Gisors, Gisors, mais je connais quelqu’un ici. Qui donc ? Gisors ? Voyons, j’ai un ami dans cette ville. » Un nom soudain jaillit dans mon souvenir : « Albert Marambot. » C’était un ancien camarade de collège, que je n’avais pas vu depuis douze ans au moins, et qui exerçait à Gisors la profession de médecin. Souvent il m’avait écrit pour m’inviter ; j’avais toujours promis, sans tenir. Cette fois enfin je profiterais de l’occasion. Je demandai au premier passant : « Savez-vous où demeure M. le docteur Marambot ? » Il répondit sans hésiter, avec l’accent traînard des Normands : « Rue Dauphine. » J’aperçus en effet, sur la porte de la maison indiquée, une grande plaque de cuivre où était gravé le nom de mon ancien camarade. Je sonnai ; mais la servante, une fille à cheveux jaunes, aux gestes lents, répétait d’un air stupide : « I y est paas, i y est paas. » J’entendais un bruit de fourchettes et de verres, et je criai : « Hé ! Marambot. » Une porte s’ouvrit, et un gros homme à favoris parut, l’air mécontent, une serviette à la main."
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    42m 38s
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    Le Collier de la Reine, Maurice Leblanc (Livre audio)

    19 JAN 2022 · Une aventure d'Arsène Lupin, de Maurice Leblanc, proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot
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    40m 51s
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    Le mystérieux Voyageur, Maurice Leblanc (Livre audio)

    2 DEC 2021 · Une aventure d'Arsène Lupin, de Maurice Leblanc, proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot
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    37m 7s
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    L'évasion d'Arsène Lupin, Maurice Leblanc (Livre audio)

    18 NOV 2021 · Une aventure d'Arsène Lupin, de Maurice Leblanc, proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot
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    51m 13s
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    Arsène Lupin en Prison, Maurice Leblanc (Livre audio)

    8 SEP 2021 · Une aventure d'Arsène Lupin, de Maurice Leblanc, proposée par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot
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    46m 58s
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    L'Arrestation d'Arsène Lupin, Maurice Leblanc (Livre audio)

    10 JUN 2021 · Nouvelle de Maurice Leblanc, mettant en scène Arsène Lupin, extraite du recueil Arsène Lupin gentleman Cambrioleur. Narrateur : Alain Couchot, proposé par audiolude.fr
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    35m 36s
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    Le Nez, Nicolas Gogol (Livre audio)

    9 MAR 2021 · Nouvelle fantastique de Nicolas Gogol, proposée par audiolude.fr - Narrateur : Alain Couchot
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    1h 7m 33s
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    Le Problème final, Arthur Conan Doyle (Livre audio)

    3 DEC 2020 · La dernière nouvelle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot.
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    53m 17s
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    Le Crime de Lord Arthur Savile, Oscar Wilde (Livre audio)

    25 NOV 2020 · Roman de Oscar Wilde proposé par audiolude.fr . Narrateur : Alain Couchot.
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    1h 36m 37s
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    Lui ? Guy de Maupassant (Livre audio)

    14 NOV 2020 · Nouvelle fantastique de Guy de Maupassant, proposée par audiolude.fr. Narrateur : Alain Couchot
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    20m 9s

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