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Chroniques de la forêt expérimentale

  • Chronique saison 2023

    8 FEB 2024 · Que s'est-il passé dans la forêt expérimentale en 2023 ? Une immersion sonore aux côtés des scientifiques pour suivre et comprendre leurs travaux de recherche. Au programme : la création d’un jardin commun avec plantation de 656 arbres (336 pins maritimes et 320 chênes), le projet de construction d'un dispositif d’exclusion de pluie pour étudier la réponse et l’adaptation des écosystèmes forestiers aux sécheresses extrêmes, l'installation de capteurs à la cime des arbres. Et quelques invités surprise ... Réalisation : service culture université de Bordeaux, Anne Lassègues, Maxime Traineau et Les mots de mai Production : service culture université de Bordeaux Extraits slamés : crédits Fraxinus, Nicolas Nerrière, Sica et Fleyo du collectif Street Def Records dans le cadre du projet ECODOC La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition). Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville. Il est mené par plusieurs unités de recherche partenaires : BIOGECO (BIOdiversité, GEnes & COmmunités), ISPA (Interactions Sol Plante Atmosphère), EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux) et INRAE nouvelle aquitaine.
    19m 40s
  • Chronique d'été

    29 NOV 2022 · On traverse les arbres Été Juillet 2022. Écrasant de chaleur. De ce climat, les forêts, victimes, brûlées. On commence, donc, à comprendre, et même ressentir, les effets. Végétations et humains, il faudra se serrer les coudes. Ici, à Floirac, dans la forêt expérimentale de l’Observatoire, le stress hydrique des arbres-individus sélectionnés continue d’être mesuré, au plus fin, au plus précis. Sans pluie, des jours entiers, trop longtemps, l’arbre retient l’eau qu’il peut. Sacrifient les feuilles pour sauver le tronc. Fin août, et le sous-bois ressemble déjà à l’automne, les feuilles jaunies tombent, l’herbe comme du foin, les branches mortes au pied du chêne. La sévérité de ces étés. Toute une population - de chercheuses, chercheurs, des laboratoires, des bureaux d’étude… - a pris ses marques. Maintenant, ils marchent sur le chemin en caïbotis, construit au-dessus du sol. Bientôt, ils marcheront - et nous aussi, grand public - dans la canopée. Canopee-walk. Walking on the moon. On dirait qu’ici, influence de l’Observatoire, des coupoles et des lunettes astronomiques, tout nous emmène à regarder vers le haut… D’ailleurs, les drônes continuent les vols au-dessus, à travers, à la récolte des données. Pilote & co-pilote conduisent les appareils audacieux à l’étude des arbres-individus choisis qui prennent en majesté : on parle de houppiers et de couronnes, densité, hauteurs, trouées. La forêt toute entière désormais, du sous-sol aux futaies, s’est laissée envahir de capteurs. Nous saurons de cycle en cycle tout ce qu’elle respire, comment, ses batailles, ses défenses, ses défaites ou ses influences. On apprend déjà, hélas, que même après quelques jours de pluies fortes, seulement 10 à 15 centimètres du sol se sont re-humédifiés. Sec ensuite. Sec partout. La sévérité des étés encore. Le micro-climat d’une forêt en bord de métropole et toutes ces choses à apprendre. Quelles causes et quels effets ? La forêt expérimentale devenue laboratoire vivant s’inscrit à présent dans le temps de l’étude approfondie, d’une conversation qui s’amplifie. Sophie Poirier ------------------------------- La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition). Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville. Il est mené par plusieurs unités de recherche partenaires : BIOGECO (BIOdiversité, GEnes & COmmunités), ISPA (Interactions Sol Plante Atmosphère), EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux) et INRAE nouvelle aquitaine. Réalisation : service culture université de Bordeaux, Anne Lassègues, Maxime Traineau et Les mots de mai Production : service culture université de Bordeaux
    23m 15s
  • Chronique de printemps

    27 OCT 2022 · On écoute les arbres Printemps Cette fois-ci, la forêt vibre d’autres façons. Au lieu des craquements sous les pas, l’espace sonore est occupé des oiseaux. Ils annoncent ce réveil après la dormance, le regain de la sève, les bourgeons gonflent et poussent, les feuilles grandissent, les fleurs, les fruits. Cet élan printannier a donné toute sa gloire aux oiseaux et aux chants poétiques, c’est le temps de la reverdie comme l’appellaient certains poètes anciens, quand la nature toute entière à parler du temps qui passe, du rythme, à fêter le renouveau, en tout cas on l’espère : l’énergie du vivant à renaître. Les scientifiques disent tout cela autrement (mais ils écoutent aussi les oiseaux). Ils étudient les phases et les cycles, les modifications, la phénologie les intéresse particulièrement. Des capteurs installés sur les troncs des arbres enregistrent, toutes les 10 minutes, les données, les flux. À converser, au fil des saisons, avec chercheurs et chercheuses, on comprend de mieux en mieux ce que peut nous apprendre cette forêt. A priori, cela semble dérisoire : la taille d’une feuille, des bulles d’eau dans une branche, un échantillon de terre… Pourtant, les analyses qu’ils et elles en feront, contiennent des solutions possibles, des idées, des comparaisons, pour adapter les espèces aux sécheresses et ce climat qui change. Alors, on regarde les chênes de Floirac, si hauts, si importants, comme des vieillards plein de sagesse, les piliers d’un environnement ancestral, et on espère qu’ils feront partie des arbres qui tiennent bon… Mais tout se bouscule, les feuilles précoces meurent avec le gel d’avril, les sols agricoles n’ont plus de matière organique et s’appauvrissent, certaines espèces n’auront aucune capacité de résilience. Cette forêt va inspirer : quels arbres planter dans nos villes ? Car, eux comme nous, il faudra résister. Une passerelle en caillebotis se construit quelques centimères au-dessus du sol. 130 mètres pour traverser la forêt expérimentale et serpenter au milieu de la végétation. Nous pourrons nous trouver en son coeur - souvenez-vous, le coeur du réacteur - sans fouler, sans écraser, sans déranger, au contraire. Voilà de nouvelles et nombreuses façons de faire attention. Sophie Poirier La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'Université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition). Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville. Il est mené par plusieurs unités de recherche partenaires : BIOGECO (BIOdiversité, GEnes & COmmunités), ISPA (Interactions Sol Plante Atmosphère), EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux) et INRAE nouvelle aquitaine. Réalisation : service culture université de Bordeaux, Anne Lassègues, Maxime Traineau et Les mots de mai Production : service culture université de Bordeaux
    20m 53s
  • Chronique d'hiver

    27 OCT 2022 · On mesure les arbres. Hiver Ressenti - 3°. Tout le monde a les doigts gelés. On voit loin à travers la forêt. Les arbres sont dénudés, éteints, tout l’hiver dans une sorte de dormance, pas d’activité, pas de sève qui monte et descend, pas de croissance. Le tapis de feuilles craquantes s’est encore épaissi. Des branches mortes tombent dès que le vent souffle un peu fort. L’équipe de recherche, avec la buée quand ils parlent, se lance dans l’aventure des mesures. Le drône - ce robot a une voix féminine - profite d’une vision sans feuillage pour calculer les hauteurs des arbres dominants : vol programmé pendant 30 minutes, 8,7 km/heure, à 80 mètres d’altitude, 293 photos… La forêt ne fait plus de bruit, la voix du drône se mêle à la voix du chercheur qui se mêle au son des cloches qui sonnent dans la ville à côté. Pourquoi certains chênes meurent ? Pourquoi dans certaines situations, l’arbre ne parvient plus à transporter l’eau dans ses vaisseaux ? Je ne savais pas que les chênes de cette forêt avaient des très longs vaisseaux. Je me demande toujours quelle est la hauteur de ces arbres. Le drône avec sa voix synthétique continue de photographier. À observer aussi : ce qui pousse au sol, par exemple la quantité de feuilles par m2. Low battery, le drône parle, sa voix synthétique coupe le silence de la forêt. On rentre. Un chercheur a percé des carottes dans les troncs - l’arbre 12, l’arbre 18 etc - comme d’autres percent la banquise pour en extraire de longues tiges de glace. Ces carottes d’arbres révèlent des connaissances. Larges d’un centimètre et longues jusqu’au coeur de l’arbre, elles donneront un décompte de cernes. Le chêne contient sa propre machine à remonter le temps qui raconte les variations de croissance. Qui sont donc aussi le récit des variations de climat. Les chênes de la forêt de Floirac savent des choses importantes que nous ne savons pas encore. Une partie de la recherche se passe ensuite dans les laboratoires. Une chercheuse qui, avant étudiait en Tazmanie, écorce des branches de pins maritimes qui viennent d’Espagne. Comme une pythie mais plus sérieuse, aidée par des machines sophistiquées et bruyantes, elle aussi lit à travers des morceaux d’arbre : quelles espèces sauront résister aux sécheresses ? Sophie Poirier ------------------------------- La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition). Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville. Il est mené par plusieurs unités de recherche partenaires : BIOGECO (BIOdiversité, GEnes & COmmunités), ISPA (Interactions Sol Plante Atmosphère), EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux) et INRAE nouvelle aquitaine. Réalisation : service culture université de Bordeaux, Anne Lassègues, Maxime Traineau et Les mots de mai Production : service culture université de Bordeaux
    18m 25s
  • Chronique d'automne

    31 MAR 2022 · On suit des arbres. Automne. Ils ont l’air solide, les troncs larges, et puis en levant les yeux, ce jour-là il y a du vent, les branches dessinées dans le ciel bougent avec une souplesse surprenante, presque à rompre, mais non, ce sont comme des ondes, là-haut c’est fait pour la souplesse. Je ne sais pas combien de mètres font ces arbres. À lever la tête, le vertige vous prend. Avant, dans ce vaste lieu de l’Observatoire, les instruments de mesure servaient à étudier les étoiles. L’univers aussi, ça donne le vertige. Mais il y a trop de lumières, toutes les zones habitées, les éclairages à profusion, on ne regarde plus le fin fond de la nuit avec des lunettes astronomiques. Désormais, les objets d’étude ce sont les arbres bien enracinés dans la terre. Le chercheur dit que cette forêt se situe au cœur du réacteur, à entendre comme étant immergée dans la chaleur et la pollution de la ville. La végétation s’imprègne des variations du climat. Par exemple, observons le déploiement et la sénescence des feuilles, des mots comme un poème, qui traduisent le début et la fin, du bourgeon à la feuille morte… Là, nous marchons sur ce tapis qui craque sous les pas. Sûrement toujours épais de feuilles, personne ne va utiliser de soufflerie ou se mettre à ratisser. Vous voyez, donc, la durée de vie des feuilles, leur croissance, leur date de floraison, des branches sèches, tous ces indices indiquent le sens de l’adaptation, une adaptation que les chercheurs dans les laboratoires classeront en données : et des minuscules histoires de feuilles d’arbres nous feront comprendre le changement, l’urgence, les conséquences. De grands filets verts sont suspendus, comme de larges nids ou des hamacs mystérieux. Un chercheur se spécialise, il ramassera les glands, graines des 20 chênes sélectionnés : ploc ploc, un son précis, d’attaque, plus sourd dans les filets que lorsqu’ils tombent par terre. Parfois, il semble qu’à notre passage des animaux s’échappent, en tout cas là-bas les lauriers s’agitent, un instant cela sent ce parfum puis disparaît, le bruit aussi. La forêt est calme. À part nous, nos foulées, nos conversations. Et puis, ploc. Sophie Poirier La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'Université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition). Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville. Il est mené par plusieurs unités de recherche partenaires : BIOGECO (BIOdiversité, GEnes & COmmunités), ISPA (Interactions Sol Plante Atmosphère), EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux) et INRAE nouvelle aquitaine. Réalisation : service culture université de Bordeaux, Anne Lassègues, Maxime Traineau et Les mots de mai Production : service culture université de Bordeaux
    28m 1s

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La Forêt expérimentale s'inscrit dans le Living lab de l'Université de Bordeaux financé par le projet ACT (Augmented university for Campus and world Transition).
Ce living lab, situé à l'observatoire de Floirac, lancé en 2021, a pour objectif d’étudier la résilience des forêts urbaines face au changement climatique et de quantifier les bénéfices environnementaux et sociétaux de ces espaces sur la ville.
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Réalisation : Anne Lassègues, service culture université de Bordeaux et Les mots de mai
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