Dans quelques jours les élections brésiliennes désigneront le prochain président de cet immense pays qui nourrit la planète en ayant recours à l’exploitation des personnes autres qu’humain·es autant qu'humain·es et la destruction massive des écosystèmes. Là-bas on se bat pour survivre à la faim, à la pollution, au racisme, au colonialisme, pour la terre. Dans ce pays où le fascisme a étendu plus que son influence, sa férocité, la vie est rythmée par la mort et le carnage.
Dans ce contexte des femmes et des hommes se sont regroupées depuis quelques années en collectif et tentent de construire des alternatives avec une conscience affutée de la convergence des luttes. En analysant les dynamiques politiques croisées de dominations, l’UVA, Union Vegan d’activisme crée des passerelles entre les cultures, les territoires et les classes populaires tout en faisant resonner un véganisme politique. C’est ainsi que les personnes indigènes, pauvres, noires, sans terre ou sans toit, sur un territoire grand comme 12 fois la France, se lient pour, en cohérence, réinventer l’occupation du sol et des espaces communs tout en y intégrant l’antispécisme. Cette lutte qui dans nos pays du nord est menée à grand renfort d’analyses philosophiques, de déconstruction de pensée, d’un positionnement en terme de marché et de consommation affichant toujours la suprématie humaine et capitaliste, là-bas elle est liée de manière conjointe à la libération humaine, car pour exploiter les autres animaux, on colonise les espaces et on chasse les humain·es. Pour nourrir les pays riches par l’exploitation animale, c’est le sang des indigènes qui irrigue la culture du soja. Le destin humain au destin animal est lié et les membres de l’UVA préparent le monde de demain, antispéciste, en accueillant les autres animaux en alterego de lutte contre les dominations.
Suite de l'article : https://www.nonbi.fr/podcast/c/0/i/67679119/construire-la-liberation-animale-et-combattre-la-faim
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