Le bien-être animal est un leurre d'intention utilisé par les filières d'élevage et le législateur pour invisibiliser la réalité de l'exploitation animale. Chaque concession réglementaire faîte aux autres animaux n'arrive pas à éradiquer leur souffrance. Si au contraire les éleveur·euses devaient s'engager sur la notion de souffrance zéro cela les obligerait à reconsidérer toutes les méthodes tolérées à ce jour. Les citoyen·nes en sachant la réalité des conditions de souffrances que dénoncent cette fois VEGAN IMPACT, en écho au autres enquêtes menées par les associations abolitionnistes ont assez de connaissances pour exiger cette souffrance zéro. Cela permettra d'en finir avec l'hypocrisie du Bien-Être animal.
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Sommaire du podcast:

Lutter pour les poules alors même que l'État se transforme en lobbyiste et protège un élevage, avec VEGAN IMPACT
La cognition des poules, une réalité difficilement compatible avec l'élevage, avec Sébastien MORO
Pourquoi un poulailler type HAVELU ne peut être qu'un enfer pour les poules ? avec Céline COLANTONIO

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Voilà maintenant 2 mois que Vegan Impact a débuté une campagne visant à alerter sur la réalité d’un élevage de poules pondeuses, le poulailler d'Havelu (28), dont la production est distribuée par la marque l’Oeuf de nos villages (ODNV). Les images sont accablantes et les poules prises au piège de conditions de vies qui sont un enfer tant physiquement que psychiquement.

La marque ODNV communique pourtant sur la notion d’éleveur·euses engagé·es. Nous lisons ainsi dans leur site, qu'iels plantent des arbres, installent des ruches et sont humain·es envers les humain·es. Bref une marque bien sous tout rapport (sic), une marque qui s’implique dans le monde. Cette marque est un groupement d’éleveur·euses, des personnes vivant au quotidien avec des milliers de poules pondeuses et qui revendiquent le fait de bien les élever.

Mais qu’est-ce qu’une poule bien élevée ? Comme le laisserait penser cette image du site (ci-dessus), une poule qui puisse grandir dans le respect de ses besoins physiologiques ou psychiques, au point de devenir une poule particulière, une poule s'épanouissant, comme chacune des autres, avec sa personnalité ?

Si vous voulez en savoir davantage sur l'engagement des éleveur·euses de ce groupement, ce sera compliqué.

Le site ODNV reste très laconique dans ses rédactionnels pour expliquer ses choix et ce, quelque soit le sujet. Vous découvrirez des intentions mais peu sur leur philosophie ou leur éthique. Vous serez noyé·es sous les bons sentiments. On y parle finalement très peu des poules. En utilisant la fonction "rechercher dans la page" l'occurence "POULE", voici le décompte obtenu (à la date du 13.06.21), pour chacune des pages.

Page d'accueil : 0
Notre groupement : 1
Nos engagements : 1
Nous éleveurs : 0
Nos produits : 0
Nos recettes : 0 (détail : 2 recettes utilisent le mot "poulet")
Actus : 0 (expression "Roule ma poule")


Un site vitrine, où la première intéressée, la poule pondeuse, n'a pas droit de citer. Son nom commun presque peu utilisé.

Par exemple, dans la page Nos engagements, le site aborde la plantation d'arbres sans pour autant en expliquer la raison cruciale pour les poules qui d'ailleurs amène à faire évoluer la réglementation pour les élevages bio. Sur un sol lunaire, comme dans le cas de l'élevage d'Havelu, les poules ne sortent que rarement, et surtout pas les 20·000, pour plusieurs raisons décritent dans le podcast par nos interlocuteur·ices spécialistes. Pour les éleveur·euses, s'expliquer davantage sur l'urgence pour les poules d'avoir des arbres pour se sentir en sécurité contre les prédateurs, ce serait avouer que les poules ont des besoins spécifiques auxquels ne repondent pas les élevages, même de plein air. Celui d'Havelu n'étant pas BIO, il y a fort à parier que les poules ne verront jamais d'arbres et continueront à être terrorisées à l'idée de sortir.

Habilement, pour aborder le sujet des arbres, c'est par l'environnement et l'écosystème qu'on en éclaire la nécessité. "Les plantes mellifères" s'attachent aux seules abeilles et à la biodiversité. Les poules ne sont donc pas les premières bénéficiaires de ces mesures. En masquant de la sorte, on laisse perdurer la souffrance des personnes poules. Eleveur·euses engagé·es dîtes-vous ? D'ailleurs, pour l'installation de ruches, rien non plus en ce qui concerne l’apport pour le bien-être de chacune des poules des élevages, y en a-t-il un ? Pour toutes traces, 2 photographies de ruches.

Ce qui est en jeu dans cette communication c'est l'habillage de la réalité, du marketing pur visant à rassurer les distributeurs autant que les consommateurs. Ce qui semble étonnant c'est le peu de rigueur des grandes enseignes telles que Monoprix ou Franprix qui se contentent de la façade. Par exemple, lorsque j'ai interrogé Hugues MONGE, Responsable Opération à l'ODNV, sur la charte dont il est question dans le site, arguant que je n'en trouvais trace nulle part, il ne la trouva pas lui-même. Cela doit-il nous étonner ? Il finit par me dire que la charte était en fait le cahier des charges liant les éleveur·euses à ODNV. Le document est bien sûr confidentiel. La charte n'existe pas. C'est un abus de langage et de confiance. Les enseignes distributrices n'exigent rien et s'arrangent avec bien peu. Il y a du mensonge bien habillé.

L'article de l'Echo Républicain

Ce silence orchestré en green-washing par ODNV cherche bien-sûr à donner une belle image, communiquer positivement mais pas sur l'essentiel. Y aurait-il une difficulté à nommer les choses, à être transparent·es ? Tout le laisse penser.

Le mensonge aujourd'hui serait même protégé par les services de l'État. Un article de l'Echo Republicain, près de deux mois après la première vidéo sortira le 10 juin. Le journaliste aurait été invité par les services de la préfecture pour recueillir le désarroi de l'éleveur. Opération de com bienvenue pour soutenir sans doute la plainte de se dernier contre l'intrusion des lanceur·euses d'alerte. L'affaire, contre l'intérêt des poules, prend une tournure éminnement politique quand ce sont les services de l'état qui orchestrent la communication.

Il aura fallu à peine 442 mots pour que la presse locale, au service des intérêts régionaux, balaye d'un revers de plume deux heures d'images qui ne laissent pourtant aucun doute sur la souffrance des poules enfermées dans le poulailler d'Havelu. Selon VEGAN IMPACT, l'Echo Républicain était destinataire des images des enquêtes (ci-dessous) lors de leur sortie. Pourtant aucun rédactionnel n'avait été publié relatant les conditions de vie des poules. Comme toujours la filière est protègée par de nombreux alliées et la communication de victimisation vise à effacer toute considération d'ordre éthique alors même que nous serions enclin·es à protester devant de telles images. Le déni, drapé de son audace, avance son étendard spéciste et cherche à nous culpabiliser face aux larmoiements coupables. Après tout, ce ne sont que des animaux !

Dans ce podcast nous avons souhaité comprendre en quoi les images montrent la réalité des conditions de vie des poules. Tous les acteur·ices de la filière (Préfecture, services vétérinaires, éleveur, responsable ODNV, ou même les distributeurs tel que Monoprix) sont resté·es muet·es à nos demandes d'informations. Or puisque, le questionnant sur le perchage étrange des poules, Hugue Monge (ODNV) me précisa qu'il n'était pas spécialiste de l'éthologie des poules, il nous a semblé essentiel de mettre à jour leurs connaissances. Nous avons donc interviewé deux spécialistes des poules, et leurs avis sont sans appel sur les images des enquêtes rendues publiques par VEGAN IMPACT, n'en déplaise à l'éleveur ou ODNV, nous pouvons conclure qu'ici
Les poules souffrent. C'est de la maltraitance.

Les poules ne peuvent se défendre seules et si les lanceur·euses d'alerte sont là pour montrer la réalité, pour que cette dernière change c'est aux citoyen·nes de prendre leurs responsabilités et le relais. Signez la pétition VEGAN IMPACT pour appuyer les démarches de l'association. Et découvrez comment supprimer les oeufs de votre alimentation.